Covid-19 : L’OMS homologue le vaccin Johnson & Johnson, les Etats-Unis accélèrent la cadence

Dalia Hamam Dimanche 14 Mars 2021-11:46:31 Actualités Internationales
Un membre du personnel médical dans une unité Covid-19 à l’hôpital Bolognini  de Seriate, Bergame (Italie) le 12 mars 2021
Un membre du personnel médical dans une unité Covid-19 à l’hôpital Bolognini de Seriate, Bergame (Italie) le 12 mars 2021

L’ OMS a homologué vendredi le vaccin à dose unique contre le Covid19- de Johnson & Johnson, déjà autorisé aux Etats-Unis qui, avec ceux de Moderna et Pfizer/BioNTech, ont injecté plus de 100 millions de doses, soit environ %30 du nombre total de piqûres effectuées dans le monde. Ce seuil symbolique a ainsi finalement été dépassé en moitié moins de temps que prévu. Les Etats-Unis et leurs quelque 330 millions d’habitants mènent leur campagne de vaccination tambour battant, en injectant actuellement environ 2,2 millions de doses par jour. Quasiment %20 de la population américaine a reçu au moins une dose, selon les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) et Washington a autorisé vendredi étudiants en médecine, dentistes, vétérinaires, ou encore retraités de ces professions, à injecter les vaccins. Après le feu vert de l’OMS, le vaccin de Johnson & Johnson pourra désormais être distribué via le système onusien Covax à destination des pays défavorisés. Outre le fait d’être injecté en dose unique, il présente aussi l’avantage de pouvoir être conservé dans un réfrigérateur classique. L’agence onusienne avait déjà autorisé le vaccin de Pfizer-BioNTech, ainsi que deux versions de celui d’AstrazenecaOxford, qui connaît actuellement des déconvenues dans plusieurs pays. Mais l’OMS s’est voulue rassurante vendredi, jugeant qu’il “n’y a pas de raison de ne pas utiliser” le vaccin d’AstraZeneca, alors que “les avantages (...) continuent de l’emporter sur ses risques”. Sur fond de craintes liées à la formation de caillots de sang, le Danemark, l’Islande, la Norvège et la Bulgarie ont pourtant décidé de suspendre son utilisation tandis que la Thaïlande a retardé le lancement de sa campagne de vaccination, prévue vendredi. En début de semaine, l’Autriche avait cessé d’administrer un lot de ces vaccins après le décès d’une infirmière de 49 ans à la suite de “graves troubles de la coagulation” quelques jours après avoir été vaccinée. L’Estonie, la Lituanie, la Lettonie et le Luxembourg ont dans la foulée cessé d’utiliser ce lot d’un million de doses. L’Italie a suspendu l’utilisation d’un autre lot du vaccin d’AstraZeneca. Le laboratoire anglo-suédois a affirmé en retour qu’il n’y avait “aucune preuve de risque aggravé” de caillot sanguin entraîné par son vaccin. L’Agence européenne des médicaments a elle aussi assuré que le risque de caillot sanguin n’était pas plus élevé chez les personnes vaccinées et estimé que le vaccin pouvait continuer à être utilisé. Mais le régulateur européen a toutefois recommandé vendredi l’ajout d’allergies sévères dans la liste des effets secondaires possibles de ce vaccin. Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique qui a commencé début mars les vaccinations avec l’AstraZeneca, a fait savoir qu’il ne comptait pas suspendre sa campagne. Et le Brésil, où la situation est très préoccupante, selon le directeur général de l’OMS - le pays a battu cette semaine un nouveau record de morts du Covid19- en 24 heures (2.286) - a justement donné vendredi son autorisation au vaccin d’AstraZeneca. Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a de son côté prévenu vendredi que les premières doses du vaccin Johnson & Johnson (J&J) seraient livrées “au plus tôt” à partir de la mi-avril. Selon la base de données de l’AFP, dans l’ensemble de l’Union européenne, %7,2 de la population a reçu au moins une dose de vaccin et %3,2 deux doses.

en relation